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Sondage
01/03/2010 18:04
Régionales : le PS en tête, devant l'UMP et le Front national
lundi 01.03.2010, 12:00 - PAR DOMINIQUE SERRA
Régionales : la liste de Daniel Percheron en pole position -
SONDAGE EXCLUSIF
Pas de révolution à l'horizon. Si l'on s'en tient aux résultats du sondage, la région Nord - Pas-de-Calais ne changera pas de couleur politique. Le PS conserve un net leadership. Les intentions de vote du premier tour ouvrent toutefois la porte à une recomposition à gauche avec des écologistes devant les communistes. L'enquête d'opinion de l'IFOP met en évidence plusieurs éléments.
> PS en tête mais pas au top. Avec 27 %, la liste conduite par Daniel Percheron dispose d'une large avance... tout en se situant en retrait par rapport au premier tour de 2004 (29,9 %). Dans un contexte de crise, le PS axe sa campagne sur son bilan et met en avant la notion de « région bouclier » en misant sur le vote sanction face à la politique gouvernementale.
> Valérie Létard à 20 %. Une notoriété encore faible, une fonction de membre du gouvernement qui en fait une cible, un contexte national défavorable, des turbulences internes à l'UMP où son profil plus social que libéral ne fait pas l'unanimité... autant d'éléments qui expliquent le score modeste pour la chef de file de la majorité présidentielle. Valérie Létard enregistre des défections parmi les « déçus du sarkozysme ». Une satisfaction néanmoins : elle n'est pas devancée par le Front national comme l'était Jean-Paul Delevoye en 2004.
> Marine Le Pen sur le podium. Le déclin du Front national ne semble pas d'actualité dans le Nord - Pas-de-Calais. En dépit des secousses enregistrées par le groupe d'extrême droite au cours du dernier mandat régional, Marine Le Pen retrouve le score réalisé par le désormais dissident Carl Lang en 2004. Elle progresse de six points par rapport aux européennes de l'an dernier. Son audience est comparable à celle pronostiquée pour son père dans la région PACA. La qualification de la porte-parole du FN pour le second tour ne fait plus de doute mais elle l'abordera sans réserve de voix.
> La percée d'Europe Écologie. Pour la première fois de leur courte histoire, les écologistes regroupés sur une unique liste semblent promis à un score supérieur à 10 % aux régionales. C'est la confirmation de la percée enregistrée lors des européennes de juin. Avec 12 % d'intentions de vote, Europe Écologie ne menace pas le PS mais coiffe le Front de gauche. Voilà qui annonce des négociations « corsées » pour préparer les fusions du second tour.
> Le Front de gauche au-dessus de 10 %. Pour Alain Bocquet et ses colistiers, les régionales se suivent et se ressemblent. Les intentions de vote du Front de gauche rejoignent le score obtenu lors du premier tour en mars 2004. Alain Bocquet fait campagne en se démarquant fortement d'un PS jugé trop conciliant avec le gouvernement. Cette ligne « dure » semble porter ses fruits mais rend plus délicates les négociations pour une fusion dans l'entre-deux tours. En théorie, avec un score supérieur à 10 %, la liste du Front de gauche peut se maintenir mais cette option lui ferait perdre des sièges par rapport à une fusion avec le PS et les Verts.
> Le MoDem juste à 5 %. Le seuil de 5 % est fatidique pour le MoDem. C'est celui qui permet une éventuelle négociation-fusion avec une liste totalisant plus de 10 %. C'est aussi celui qui garantit le remboursement des frais de campagne. Le MoDem est très loin du score régional de François Bayrou (14,8 %) à la présidentielle comme des 8 % de la liste conduite par Corinne Lepage aux européennes.
> L'extrême gauche divisée et marginalisée. En choisissant de partir en ordre dispersé à la bataille, les deux courants de l'extrême gauche, Lutte ouvrière et le NPA, se divisent et se marginalisent. Sur la même liste en 2004, ils avaient franchi la barre des 5 %, un seuil qui semble désormais hors d'atteinte et qui ne suffit plus pour avoir des élus, ce qui avait été le cas pour Lutte ouvrière en 1998.
> Les petits nouveaux incognito. Les deux listes que l'on n'attendait pas dans cette campagne, sous les labels des Ch'tis et des Jeunes Agriculteurs, ont peu de points communs sinon d'être créditées du même maigre capital d'intentions de vote : 1,5 %.
> La projection du second tour. Elle accorde une victoire plus large qu'en 2004 à Daniel Percheron, montre que Valérie Létard dispose d'une réserve de voix en passant de 20 % à 29 % et cantonne Marine Le Pen à 17 %.
La « prime » de 25 % des sièges accordée à la liste arrivée en tête promet une majorité absolue à une majorité rose-rouge-verte... si les urnes confirment le sondage.
Sondage réalisé par l'IFOP les 23 et 24 février auprès d'un échantillon de 807 personnes inscrites sur les listes électorales. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage) après stratification par département et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par téléphone.
http://www.lavoixdunord.fr/actualite/a_la_Une/2010/03/01/article_la-liste-de-daniel-percheron-en-pole-pos.shtml

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Le libre échange déloyal, principale cause de destruction de l’emploi industrielDepuis 1980, l’industrie française a détruit près de 2 millions d’emplois. Un document de Bercy estime que, entre 2000 e
01/03/2010 17:50
On entend depuis une quinzaine d'années le même discours convenu selon lequel la mondialisation des échanges serait bénéfique à la France, le solde des emplois créés et détruits étant soi-disant positif. Las ! Bercy vient de réaliser une étude qui affirme définitivement le contraire, imputant la destruction de 2 emplois sur 5 à la Chine et aux autres pays émergents, ce que le site marianne2.fr n'a pas manqué de relever aussitôt.
Depuis 1980, l’industrie française a détruit près de 2 millions d’emplois. Un document de Bercy estime que, entre 2000 et 2007, 63 % de ces destructions sont le fait de la concurrence internationale. Une étude que le ministère de l’Economie assume mal.
A quelques jours de la présentation de son projet de « nouvelle politique industrielle », Nicolas Sarkozy a sans doute eu vent du document de travail publié par la très sérieuse Direction générale du Trésor et de la politique économique (DGTPE). Si le Président, qui se rêve comme le meilleur opposant à la « France sans usine », avait encore des doutes sur l’ampleur de la tâche qui l'attend, les résultats de cette étude ont dû définitivement les dissiper. En 1980, l’industrie au sens large avec ses services attachés, comme l’intérim, employait 6 millions de personnes. 27 ans plus tard, elles n’étaient plus que 4,6 millions. Et à peine 4,1 millions, selon nos calculs à la fin de l’année 2009. 2 millions d’emplois détruits purement et simplement. La faute en revient à la désindustrialisation en marche dans le pays depuis le double choc pétrolier des années 80 et la politique de désinflation de la décennie suivante. Ce phénomène s’est accéléré une première fois depuis 2000, avec la montée des délocalisations dans les pays émergents comme l’analyse l’étude et une seconde depuis la crise de 2007.
Montée de la Chine
« Sur la période 2000-2007, 63 % des destructions d’emplois, soit 282 000 postes temps pleins s’expliquent par la seule concurrence étrangère, contre moins de 45 % sur l’ensemble de la période d’étude », précise Lilas Demmou, l’auteur de l’étude, interrogée par Marianne2. En gros, le rythme des destructions est deux fois plus intense entre 2000 et 2007, un peu moins de 70 000 par an, qu’entre 1980-2000…Et l’économiste de préciser dans son étude: « 104 000, soit 23 % des destructions observées seraient imputables à la concurrence des pays émergents. » Traduction: 2 emplois détruits sur 5 le sont à cause de la Chine et des autres pays dits émergents. Pour le reste, il convient de regarder en direction des pays développés comme l’Allemagne qui a poursuivi, durant les 5 dernières années, une politique de compétitivité pénalisante pour ses concurrents — dont la France. Mais le mouvement de transfert de la production industrielle dans les pays émergents ne fait que s’amplifier. Depuis juin 2007, on est passé de 70 000 destructions d'emplois annuelles à 120 000. Christian Estrosi, ministre de l’Industrie et auto-proclamé ministre des ouvriers, a beau faire le pompier. Ses interventions ici et là sur les projets de fermetures de sites des grands noms de l’industrie arrivent toujours trop tard. De la raffinerie de Total à Dunkerque au site de production d’écrans plats de Philips à Dreux, les plans des multinationales sont déjà depuis longtemps sur les rails. En 30 ans, ces firmes ont muté. Elles ne daignent conserver un outil de production dans les pays développés qu’aux termes d’une analyse de coûts sophistiqués. Elles n’acceptent désormais de produire en France que sur la base de rendements hyper-importants, et par conséquence très peu gourmands en emplois. Regardons dans le détail l'analyse de la DGTPE: pour un milliard d’euros de production industrielle, l'industrie employait 18 500 personnes en 1980, elle n’en emploie plus que 3 900 aujourd’hui. Soit un rapport de 1 à 4,5, deux fois plus vite que les salaires et le PIB !!! Pour cet effort de productivité les salariés n’ont donc perçu qu’une infime partie de cette richesse. Ils ont surtout du assumer la précarisation de leur emploi ou, pire, son transfert dans d’autres pays. Alors où est passé l’essentiel de ce gain de productivité engendré par cette formidable redistribution des cartes ? Une étude de la banque Natixis lève une partie du voile : 56 % des exportations de la Chine, le nouvel «atelier du monde», sont à créditer aux comptes des multinationales. Ainsi, l'organisation de la globalisation, depuis les choix des pays de production, jusqu'aux lieux de consommation, en passant par les filiales off shore où sont logés l'essentiel des profits, est-elle pensée pour leur plus grand avantage, et in fine, celui de leurs actionnaires. Dans son étude la DGTPE le dit à mot couvert. Les Echos, le quotidien économique de référence, n'ont voulu retenir qu'une conclusion tronquée en forme de plaidoyer pro-domo de la globalisation: « la concurrence en provenance des pays à bas salaires n’explique donc qu'une part limitée de la détérioration de l’emploi industriel » ! Pourtant Lilas Demmou, l'auteur de l'étude, conclut, elle, très différemment dans un langage cependant très pudique : « il apparaît (...) une accélération des destructions d’emplois imputables à la concurrence étrangère dans la dernière décennie. » Plus clair, dans la novlangue de Bercy, tu meurs.
Emmanuel Lévy- Marianne | Mardi 23 Février 2010
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Chasse à l’homme avec fusils à bouchon !
01/03/2010 17:38
Ségolène Royal défend BHL et se moque du monde.
par David Desgouilles
Il suffit que je remercie Ségo pour qu’elle fasse une bêtise dans l’heure. Ainsi dans l’édition de samedi-dimanche du Monde, elle signe une tribune intitulée BHL, François Mitterrand, la meute et moi, où elle prend la défense de celui qui l’avait si brillamment conseillé pendant la dernière campagne présidentielle.
Madame Royal “observe l’incroyable chasse à l’homme contre [Bernard-Henri Lévy] pour une obscure histoire d’auteur sous pseudonyme qui l’aurait prétendument piégé.” Analysons cette phrase avec rigueur.
L’aurait prétendument piégé ? Ne serait-ce pas faire preuve de la plus grande honnêteté que de retirer l’adverbe et remplacer le conditionnel par un passé composé de meilleur aloi ? La journaliste Aude Lancelin qui a levé le lièvre a démontré avec la rigueur la plus professionnelle à quel point le -déja très ancien- nouveau philosophe s’était piégé lui même en citant Jean-Baptiste Botul. Si ce n’est pas le cas, BHL doit quelques explications à la féministe que la Présidente de Poitou-Charentes se targue de demeurer. Tout de même : l’auteur de “Landru, précurseur du féminisme “ ainsi popularisé en toute connaissance de cause, ce serait pour le moins étonnant de la part de BHL !
L’incroyable chasse à l’homme contre lui ? Ségolène Royal ferait bien de consulter les dirigeants des fédérations de chasse de sa région afin de mieux connaître les rudiments cynégétiques. On a vu rarement du gibier se prêter si volontairement aux tirs des chasseurs. Combien d’émissions pour faire la promo des bouquins ? Combien de pages dans les magazines ? Le chevreuil, le lièvre, la caille et le faisan ne s’exposent pas avec un tel consentement aux éventuels coups de fusil. Même s’ils sont d’élevage. Et BHL semble davantage proche de l’animal sauvage d’expérience que de la bête nourrie au grain et jetée dans un champ de maïs la veille de l’ouverture. S’il s’est prêté au jeu de la promo même après le déclenchement de cette histoire de botulisme, c’est bien qu’il était conscient que les chasseurs étaient armés de fusils à bouchon et qu’il avait davantage à perdre en se faisant discret. Il y a pas mal d’auteurs qui rêveraient d’une telle tournée médiatique et qui seraient prêts à ajouter une jolie boulette à leurs écrits, avec les quolibets qui vont avec, pour en bénéficier.
D’ailleurs, Lévy avait, au début, fait mine d’en rire même s’il tentait de minimiser le ridicule de la situation. Mais le monsieur est susceptible et n’est pas autant capable d’auto-dérision qu’il ne le laissait entendre. D’où le ras-le-bol exprimé devant Demorand au début de cette semaine et l’appel aux amis -et amie, en l’occurrence- pour crier leur soutien à l’homme outragé. Si une phrase rappelant certaines tournures des discours ségoléniens au printemps 2007 ne m’avait pas rappelé que l’ancienne candidate socialiste était bien l’auteur de cette tribune, je me serais laissé aller à croire que c’était bien BHL qui avait préparé le texte lui-même.
Tout cela prouve que si Madame Royal reproche à juste titre à son amie Aubry de fréquenter Alain Minc, elle compte encore, pour sa part, sur BHL. Match nul. Vraiment nul.
Post-scriptum ajouté le dimanche 28/02/2010 à 13h00 :
Dans sa tribune, Madame Royal fait aussi allusion au journal Libération qui aurait “été contraint de fermer tous ses forums de discussion “accrochés” aux articles de et sur Bernard-Henri Lévy, tant ils étaient envahis de commentaires antisémites.”
Il semble qu’elle soit mal renseignée : Daniel Schneidermann, dans l’édition de Marianne de ce samedi, nous apprend que Libé a fermé les discussions de manière préventive car, d’après Florent Latrive, ils savent “que les articles sur BHL génèrent ce type de commentaires”.
Sur Causeur, où pas moins de trois articles ont été consacrés à BHL-Botul, pas de commentaires antisémites. Il ne me semble, non plus, en avoir lu sur Marianne2.fr. Mais il semble que sur Libération.fr, le principe de précaution soit nécessaire. Rien à voir avec une antisémite chasse à l’homme donc, en l’occurrence.
On attend donc le rectificatif de Madame Royal avec impatience.
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Bonus de bankster
01/03/2010 09:48
Etat des lieux
Cet article explique que les bonus de Wall Street ont augmenté de 17% pour l’année 2009, comparé à 2008, mais qu’ils sont encore un tiers inférieur à ceux de 2007. Les banquiers ont donc touché 20 milliards au titre de 2009, contre 17 milliards pour 2008 et environ 30 milliards pour 2007. Le journal note qu’en plus, la suppression de 26 000 postes fait que chaque banquier a touché 123 000 dollars. Une simple règle de trois permet de déduire qu’en 2007, la prime était de 160 000 dollars par personne.
Bizarrement, mais c’est peut-être un effet de lassitude, personne ne révèle plusieurs informations cruciales. En effet, alors que les marchés se sont effondrés d’environ 50% en 2008, que l’économie mondiale était au bord de l’asphyxie, aux prises avec la crise la plus grave depuis 80 ans, et que les banques ne devaient leur survie qu’à l’injection massive d’argent public, les banquiers de Wall Street n’ont pas hésité à se distribuer la bagatelle de 17 milliards de dollars de bonus au titre de cette année 2008 !
Mais que fait la police ?
Cette information est proprement hallucinante et justifie les déclarations enflammées de tous les dirigeants de la planète qui dénoncent les pratiques immorales de la finance, à Paris, Londres ou Washington. Malheureusement, on ne peut que constater l’écart entre le geste et la parole. Ce ne sont que des mesurettes qui touchent les banquiers alors qu’une taxation à 90% des bonus 2008 et 2009 devrait être imposée étant données les circonstances (voir une séance de rattrapage pour 2007).
Rien, absolument rien ne justifie que les banquiers ne touchent le moindre centime de bonus au titre de 2008 et 2009. Les marchés se sont effondrés sur la première des deux années et les banques ne doivent leur survie qu’à l’intervention de l’Etat. Pourquoi distribuent-elles une prime sur résultat ? Et les bonus de 2009 ne sont pas moins illégitimes car ils n’existent que grâce à l’effondrement de l’année précédente et au sauvetage des banques par les Etats, et donc la collectivité.
Non seulement les banques gagnent quand c’est pile, mais quand c’est face, c’est nous qui perdons, et elles continuent à gagner, avec la complicité tacite de tous les gouvernements. Roosevelt, De Gaulle, revenez ! Ils sont devenus fous !
Laurent Pinsolle
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Cette gauche qui fascine Sarkozy
28/02/2010 09:45
Didier Migaud nommé à la présidence de la Cour des Comptes : bon choix. A la fois intelligent et malin. L’homme, tolérant et ouvert, mais fidèle à ses convictions, a fait l’unanimité à la présidence de la commission des finances de l’Assemblée et la nomination d’un socialiste à la tête de l’organisme qui contrôle les finances publiques est peut-être – pourquoi pas ? – un coup tactique à la veille des élections régionales, mais n’en va pas moins dans le bon sens. Sarkozy a, cette fois, bien joué. Il serait stupide de ne pas le reconnaître. Au demeurant, cette propension à recruter systématiquement et compulsivement à gauche ne relève pas seulement de la ruse stratégique visant à déstabiliser l’adversaire. D’ailleurs, ça ne rapporte pas une seule voix au chef de l’Etat et, au contraire, ça déstabilise son propre camp. En fait, cela dénote également le véritable mépris, que Nicolas Sarkozy affiche volontiers en privé, que lui inspire, à quelques exceptions près, le personnel politique de droite dont il ne cesse de proclamer à qui veut l’entendre qu’il est « nul ». Aucun leader de gauche n’a jamais parlé de Chirac, d’Alain Juppé, de Giscard, d’Alliot-Marie, de Méhaignerie ou de Douste-Blazy, de Jean-Pierre Raffarin, comme en parle – avec quelle agressive brutalité ! – Nicolas Sarkozy. Et longtemps, Christine Lagarde fut également l’une de ses cibles. Il exècre Villepin et déteste Bayrou par exemple, mais toute une fraction de la gauche le fascine. Le problème c’est que, à un Migaud près, la gauche qui le fascine est de très loin la pire. Et souvent, bien pire que la droite. La plus exécrable. Celle de la frime et du fric. De l’affairisme et des paillettes. On pourrait fort bien, d’ailleurs, imaginer que le président de la République rêve d’un gouvernement dans lequel pourraient figurer, à côté de sa garde rapprochée (Hortefeux et autres), des stars du CAC 40 qu’il affectionne, des Eric Besson et autres Pascal Lamy, un Bernard Tapie, un Jacques Séguéla, un Michel Charasse, un Georges-Marc Benamou, un Stéphane Fouks, un André Glucksmann, un Tony Dreyfus, un Jean-Luc Mano, etc. A cet égard, le choix de Charasse pour le Conseil constitutionnel serait significatif : les médias alignés le présenteront, évidemment, comme un sénateur de gauche (encore l’ouverture !), alors que, de gauche, il n’est pas sûr qu’il l’ai jamais été et que, de toute façon, il est rallié à Sarkozy depuis 2007. En revanche, il ne contredira pas plus Sarkozy qu’il ne contredisait Mitterrand dont il fut un peu le bouffon. Hélas, il n’est pas seulement d’une irrésistible drôlerie, il est aussi cynique, brutal, vulgaire, violent, facilement méchant, procédurier, et n’aurait pas hésité, selon certains journalistes, quand il officiait aux Finances, à injurier ou à menacer de contrôles fiscaux ceux-là même dont les écrits le défrisaient. Sarkozy aime cette gauche-là. Personnellement, tout compte fait, je lui préfère largement la droite quand elle est compétente et qu’elle défend des valeurs
JEAN-FRANCOIS KAHN
http://www.gaullisme.fr/?p=5480
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